Saturday 26 October 2013

LE PARADIS

   En guerre, ça ne suffit pas de conquérir les territoires. Il faut également les garder. La 5e Division indienne de l'armée britannique est envoyé à l'île de Surabaya en Indonésie ce qui était récemment saisi de Néerlandais. Les indiens y sont allés dans le but d'occuper le territoire et d'empêcher sa reprise par l'ennemi.
Les hollandais se sont enfuis, mais ses maisons luxe et ses superbes voitures néerlandaises sont léguées. Le mess était un vrai palais ! La plupart des hommes, avaient chacun sa propre voiture, qui les est donnée pour la durée de son séjour à Surabaya. La voiture de mon grand-père était un Chevrolet bleu en parfait état. Sur l'île, il n'avait pas grand-chose à faire. Le jeune Waran, l'intendant, passait le temps en faisant les promenades en voiture à long du bord de la mer. Il traversait parfois une distance d'environ 97 kilomètres en une seule excursion.

Les militaires se régalaient des luxes qui sont laissés sur ce petit paradis par l'ennemi. Mon grand-père était quartier-maître, chargé de la gestion de tout le ravitaillement. Il avait toutes les dépouilles de la guerre sous la main. Les entrepôts sont bourrés de petits gâteries - les cigarettes de la grande marque Woodbine, les meilleures whiskies écossais et le favori de mon grand-père, le lait doux en boîtes. La situation s'accordait avec la nature généreuse de mon grand-père. Il distribuait les cadeaux aux militaires avec impartialité, afin que tout le monde pouvaient en profiter. Il est devenu très vite l'homme le plus populaire entre les militaires !

Les indiens devenaient amis avec les habitants de l'île. Les commerçants les aimaient particulièrement parce que les militaires achetaient la soie chinoise, les bijoux d'or et les choses qui sont comptées comme les luxes à ce temps-ci, par exemple, les boissons gazeuses. Grâce aux tout ce qu'était disponible gratuit, les militaires indiens avaient assez de monnaie à dépenser. De plus, l'ennemi a laissé beaucoup d'argent dans leurs coffres-fort. Cet argent, qui est inclus dans les dépouilles de la guerre, n'est jamais documenté, selon les traditions militaires. 
 Il y avait trop d'argent et les soldats ne sont pas autorisés de le ramener chez eux. Ils devaient donc le dépenser pendant son séjour sur la belle île tropicale de Surabaya. Les indiens passaient le temps en faisant le shopping. Ils ne marchandaient pas - en revanche, ils offraient aux vendeurs plus d'argent que leur a demandé. Mon grand-père m'a raconté les exemples amusants de la conversation typique entre un marchand et un soldat indien posté à Surabaya.
« Combien ça coûte ? » un soldat demanderait.
« C'est 200 » le marchand natif répondrait.
« Voilà 300 - non, 400 ! Faites-vous plaisir ! » Le soldat dirait gaiement.
En fait, quand il faisait temps de partir, les peuples indigènes pleuvaient à cause de perdre ses meilleurs clients. « N'allez pas ! Restez ici, ne partez pas ! » Ils priaient, les larmes aux yeux.
La plupart des soldats ont des souvenirs tristes de la guerre. Mon grand-père, qui a cent quatre ans maintenant, est un de rare hommes qui revenait de la deuxième des guerres effroyables qui enveloppaient le monde en XIXe siècle, avec quelques souvenirs heureux. Il se rappelle bien le temps qu'il a passé à Surabaya pendant la guerre et il pense avec affection de cet âge d'or.
Les soldats sont évacués par avion de Indonésie à l'aéroport de Calcutta en Inde. Dans les années quarante seulement les riches pouvaient voyager par avion en Inde. Une expérience incroyable pour un militaire indien qui n'était ni millionnaire, ni royale !
On peut prédire que la vie d'un soldat qui vient d'une nation esclave sera dure. On dirait qu'un homme qui est allé lutter contre un ennemi formidable dans une guerre qui avait une ampleur mondiale se trouverait en enfer. Au contraire, mon grand-père a eu la chance de vivre comme un roi à une île de beauté sublime, presque éthérée. Cela fait preuve que rien n'est impossible dans la vie. On peut achever le bonheur n'importe où, n'importe quand, quoi que soit l'état du monde.

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