Wednesday 10 July 2013

GRAVIR LES ÉCHELONS

Après qu'il s'est engagé dans la force indienne de l'armée britannique, mon grand-père doit retourner chez lui, afin de le révéler à son père étourdi. Son père lui a promis encore qu'il arrangera un poste supérieur pour lui. Il lui priait de rester sauf et son à la maison de ses ancêtres, avec son papa. Mais enfin, il a réalisé que la nature de son fils lui pousse encore et toujours vers l'aventure, alors il lui a dit adieu de mauvais gré.
Mon grand-père, équipé d'un sac de l'armée qui contenait l'uniforme en kaki, un chapeau et les bottes, commençait sa carrière militaire. Pendant les deux premiers mois, les bleus creusaient des tranchées et faisaient bouger le ravitaillement. En fait, ces travaux manuels durs lui ont préparé pour la guerre. La formation sur les armes légères et de petit calibre était également obligatoire pour tous les bleus. Ils émargent à 10 rupees (l'argent indien) le mois, un bon salaire à l'époque.
Tous les blues ont obtenu une formation à la carabine, au pistolet et aussi au pistolet-mitrailleur Sten (le pistolet-mitrailleur Sten était une arme utilisée à grande échelle dans la Deuxième Guerre mondiale). Après avoir deux mois de formation au tir, l'armée a attribué à chaque recrue une position en fonction de son aptitude. Mon grand-père est ainsi devenu un « Sepoy Storekeeper » - cet-à-dire, un ravitailleur subalterne.
Mon grand-père travaillait fort, sans se plaindre, mais il souffrait à cause de l'alimentation. Krishna Nayar et mon grand-père sont venus de Kerala, une région où on mange du riz. Les deux amis n'ont pas l'habitude de manger du pain azyme du blé entier (les chapatis) et les haricots secs (dal) sans tamarin. C'est en fait la nourriture typique du nord de l'Inde, ce que l'armée considérait comme l'alimentation indienne générique et ce qu'elle servait à tous les personnels militaires d'origine indienne.
Mais, ça vaut la peine d'avoir la patience ! Un peu plus tard, il y avait des examens afin de choisir les gens qui méritent de prendre les galons. Mon grand-père a non seulement réussi l'examen, mais il s'est aussi adjugé la première place à l'examen, ce que 600 candidates ont passé. Mon grand-père en est très fier. Il a avancé trois rangs à la fois. Il a également reçu une grosse augmentation de salaire. C'était comme ça qu'il gagnait 70 rupees le mois au bout de trois mois dans l'armée. Son père à Kerala a reçu un bon surprise quand mon grand-père lui envoyait tout son salaire !
Ainsi, mon grand-père prenait des galons.
Plus tard, il était en poste à l'arsenal à Allahabad au nord de l'Inde. Là-bas, il était, pour la première fois dans sa vie, une victime de la discrimination raciale. À cet établissement militaire, il y avait des officiers, des sergents et des soldats britanniques qui travaillaient avec des personnels militaires indiens. Les britanniques gagnaient un salaire sept fois plus élevé que cela des indiens du même rang. Les mêmes trois galons lui apporte beaucoup plus d'argent. Les britanniques parlaient aux indiens de façon impoli. « Sacré indiens ! » ils leurs appelaient. Mon grand-père se sentait gravement insulté, mais il n'avait pas de choix - il est obligé de tout souffrir en silence car dans l'armée, comme toujours, il n'a pas de question de lutter contre ses camarades. 
La discrimination raciale a été pratiquée avec cérémonie et de manière officielle. Les indiens et les britanniques ne mangeaient pas à la même table, voire au même mess, comme dans le régime d'apartheid à l'Afrique. Ces souvenirs restaient longtemps dans la tête de mon grand-père. Dès qu'il est de la nature positive, il en tirait l'inspiration de s'améliorer et de réussir en dépit de cette discrimination.
Beaucoup plus tard, après que l'Inde a gagné son indépendance, quelques officiers britanniques ont opté de rester en Inde et de servir jusqu'à la retraite. Mon grand-père avait l'occasion de lui entraîner sur les véhicules. Il n'était pas ingénieur, mais il étudiait son sujet avec diligence et s'en renseignait sur tous les aspects. Il était le seul sergent qui était entraîneur de transport militaire (MT) et qui enseignait un cours des officiers d'un grade très supérieur - les colonels et lieutenants-colonels. Le commandant s'est assis à l'arrière de la classe afin de le superviser soi-même.
« Mais vous êtes indien ! Comment le faites-vous si bien ? » Un des étudiants a remarqué. On peut dire que cette question était offensante pour les indiens. À ce temps-ci, cependant, cette exclamation naïve montrait une vraie appréciation. Mon grand-père a eu, enfin, la satisfaction d'avoir une déclaration de la part d'un anglais qu'il était aussi compétent qu'un homme blanc. Un homme qui venait d'un pays récemment libéré de la domination coloniale a franchi en ce moment, les préjuges coloniales. Ça, c'était un triomphe.

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